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Face au vieillissement du parc existant de logements à loyers modérés et à l’exigence de la loi SRU d’en produire davantage, la restructuration lourde de résidences sociales est devenue un enjeu déterminant pour les bailleurs comme pour les communes. Le savoir-faire d’une agence d’architecte en réhabilitation doit se doubler ici d’une double capacité : permettre des économies d’énergie substantielles et avoir expérimenté avec succès un nouveau mode de dévolution des marchés très prisé des bailleurs sociaux, la conception-réalisation. La livraison récente de la résidence Les Cistes à Cap d’Ail en est la parfaite illustration.
Majoritairement construits dans les années 1970-1980, les bâtiments d’habitations à loyers modérés entrent pour la plupart dans des phases de profondes restructurations et mises aux normes. C’était notamment le cas de la résidence Les Cistes à Cap d’Ail (06), un grand ensemble de foyer construit en 1986 par la SONACOTRA pour héberger les jeunes travailleurs arrivés d’Afrique du Nord et employés dans le BTP. Le marché immobilier de la Riviera française et la proximité de la Principauté de Monaco suscitaient en effet une forte demande à l’époque. Dans la continuité du vaste mouvement lancé à la fin des années 1960 d’appel à des techniques industrielles de préfabrication
qui permettaient de construire très rapidement à faible coût, l’agence d’architecte parisienne François Druet et Associés avait opté pour cette technique. La rénovation de ce type de bâtiment nécessite un travail très minutieux mais l’agence Griesmar Architectes dispose maintenant d’une très bonne expertise en ce domaine. En effet, Les Cistes est le troisième bâtiment de l’agence Druet que nous avons réhabilité.
Le Maître d’Ouvrage est ADOMA, ex-SONACOTRA, filiale du Groupe Caisse des Dépôts et Consignations (CDC Habitat). Financé à 30% par l’état et le reste par les collectivités, le Maitre d’Ouvrage était très attentif à s’assurer non seulement d’une qualité architecturale mais d’un prix fixe et d’un respect impératif des délais de livraison. Il a donc fait appel à un mode particulier de dévolution des marchés, la conception-réalisation,
qui impose aux candidats de répondre à l’appel d’offres sous la forme d’un groupement regroupant architectes, entreprises de construction et bureau d’études. Un véritable challenge pour les co-traitants qui, dès le concours, ont dû collaborer très étroitement avec le mandataire Eiffage Construction 06 pour trouver les solutions les plus économiques qui permettaient de respecter à la fois le budget et le délai. Le coût de construction s’est établi au prix indiqué , 4,7 millions d’euros, et le chantier a été livré dans le temps record prévu de 18 mois, malgré la sidération de l’arrêt du chantier à cause de l’épidémie de Covid-19. Une organisation exemplaire a en effet permis de le reprendre au bout de quelques semaines en ayant garanti aux compagnons des conditions sanitaires satisfaisantes de travail.
L’issue du concours se présentait sous les meilleurs auspices pour deux raisons :
Mais l’élément qui a définitivement incité le client à choisir notre groupement a été notre astuce à augmenter le nombre de logements, tout en respectant le gabarit de la construction existante, en jouant au mieux avec les règles du PLU.
La construction initiale consistait en des appartements T3 de type foyer, comprenant une cuisine et une salle de bain partagées. Le cahier des charges du concours imposait aux candidats de passer de 87 à 90 logements individuels de types T1, T1’ et T1bis. Nous en avons proposé 96 en utilisant au mieux la réglementation :
Le vide sanitaire entre le bâtiment et la falaise a permis de créer une circulation horizontale par l’arrière et d’optimiser ainsi les surfaces pour offrir à chaque logement un maximum de lumière et d’ouverture face à la magnifique vue mer dont bénéficie la résidence.
Il va sans dire que la création de 9 logements supplémentaires, l’équivalent d’un petit immeuble en centre-ville, est un motif de satisfaction, non seulement pour le bailleur social, mais également pour la commune qui augmente ainsi sensiblement son ratio de logements sociaux et diminue les pénalités prévues par la loi Solidarité et renouvellement urbains. Dans son article 55, celle-ci impose en effet aux communes concernées de disposer de 25% de logements sociaux sur leur territoire d’ici 2025. Or, plus que beaucoup d’autres municipalités de la Côte d’Azur, Cap d’Ail, cité balnéaire et destination de villégiature aux portes de Monaco a vu le coût de son foncier s’envoler et a du mal à remplir ses quotas. Et tout nouveau logement social sur le territoire de la ville est bon à prendre pour un budget communal fortement impacté par les amendes légales.
Comme toutes les filiales spécialisées du Groupe CDC, ADOMA est très attentif à la pérennisation de son patrimoine immobilier, à la durabilité de ses choix énergétiques et à la réduction de ses coûts de fonctionnement.
Nous avons opté pour une triple solution pour y arriver :
En conclusion, la restructuration lourde de logements sociaux est aujourd’hui un enjeu déterminant, tant pour les bailleurs sociaux que pour les communes. Tous deux sont rassurés par la perspective de collaborer avec des partenaires qui bénéficient d’une expérience de travail sous la forme d’un marché de conception-réalisation, qui maîtrisent les économies d’énergie et sont sensibles aux contraintes réglementaires que leur impose la loi SRU.
Mandataire : Eiffage Construction 06
Architectes co-traitants : Agence Griesmar Architectes (Chantier suivi par Benjamin Adnet) & Cyril Chênebeau Architecte.
BET : Arcadis
Agence Griesmar Architectes
66, Bd Carnot,
06300 Nice
+33 (0)4 83 50 87 70
Uniquement sur rendez-vous
Lundi — Vendredi 9h – 17h
Samedi — Fermé
Dimanche — Fermé
“Une démarche frugale, pour répondre à l’urgence écologique.”